En 2025, la mise en production est un moment critique pour tout projet IT. Que vous soyez freelance DevOps, développeur indépendant ou en mission chez un client, rater cette étape peut engendrer des bugs graves, des interruptions de service ou une perte de crédibilité.
Et pourtant, de nombreux clients — surtout dans les PME — négligent les environnements de test et déploient directement en production. Un risque à éviter absolument.
Voici un guide clair et structuré des étapes essentielles pour réussir une mise en production, avec un focus sur la bonne gestion des environnements (développement, recette, production).
Une mise en production (ou "Go Live") désigne le passage effectif d’une application, d’un site ou d’une nouvelle fonctionnalité vers son environnement final d’utilisation, c’est-à-dire la PROD.
Elle intervient en fin de cycle, après le développement, les tests et la validation.
Un freelance structuré ou une équipe DevOps efficace travaille toujours avec au moins 3 environnements distincts :
Environnement | Objectif | Fréquence d’usage |
---|---|---|
Développement (DEV) | Codage, tests unitaires | Quotidien |
Recette / Pré-production (UAT) | Tests fonctionnels, validation client | Par itération |
Production (PROD) | Service réel accessible aux utilisateurs | Final |
Pourquoi c’est crucial :
En recette, on détecte 80 % des bugs que les développeurs ne voient pas eux-mêmes.
Déployer directement en production, c’est comme sortir un film sans l’avoir monté.
Exemple réel : un client PME a sauté l’environnement de recette pour « gagner du temps ». Résultat : 4 jours de service indisponible, plus de 2 000 clients impactés et perte de données critiques.
Identifier les dépendances, les intervenants, les créneaux
Rédiger un plan de déploiement (checklist, rôles, rollback)
Tests unitaires automatisés
Tests fonctionnels manuels et automatisés en recette
Scénarios utilisateurs réels (navigation, soumission de formulaires, paiement, etc.)
Ne jamais passer en production sans go du client
Utiliser des outils de suivi (Jira, Notion, Trello)
Base de données, fichiers, configurations
Versionnage et point de restauration
En horaire creux (soir, week-end)
En plusieurs lots (canary release ou blue-green deployment si possible)
Monitoring actif
Journalisation des erreurs
Double validation technique + métier
Créer une documentation de mise en production à remettre au client
Utiliser Git + un outil de CI/CD (Jenkins, GitLab CI, GitHub Actions)
Prévoir une notification automatique sur Slack ou par mail à chaque étape
Toujours tester en local ET sur serveur de test
Problèmes fréquents côté client :
« On n’a pas le temps »
« Ça a déjà été testé par le dev »
« On veut voir directement en ligne »
Argumentaire freelance à utiliser :
Un bug en production coûte x10 plus cher qu’un bug détecté en recette
La recette permet au client de valider lui-même ce qui sera livré
En cas de souci, le client est protégé : on peut rollback sans impacter les utilisateurs
Une mise en production réussie, c’est une mise en production anticipée, testée et contrôlée. Travailler avec plusieurs environnements n’est pas une option : c’est une obligation professionnelle, même pour les petites missions.
En tant que freelance, c’est votre responsabilité de structurer le process, sensibiliser le client, et garantir une livraison sans surprises.
Date : 07-07-2025 Rédaction service marketing laotop